Réflexions sur l’école (3/3)

  • Les écoles japonaises de grandes écoles

Il reste les écoles de grandes universités. Il y en a peu, mais elles sont là, et elles prospèrent. Que sont ces écoles? Il y a quelques universités très prestigieuses (Keio, Aoyama Gakuin, Rikkyo par exemple, qui équivalent quelques unes des prestigieuses grandes écoles françaises par leur renommée et la carrière de leurs diplômés) qui ont des sections de maternelle, primaire, collège et lycée. Ces sections sont très chères;
ce lien donne les prix par année des (de haut en bas) maternelle, primaire, collège/lycée, université, de (gauche à droite) Rikkyo, Aoyama Gakuin, Gakushuin, Keio, , .

Par exemple donc, on aura pour Rikkyo:
Maternelle (2 ans): 490.000 JPY (3637 €) par an en moyenne
Primaire (6 ans): 1.164.467 JPY (8644 €) par an en moyenne
Collège (3 ans): 945.867 JPY (7022 €) par an en moyenne
Lycée (3 ans): 945.867 JPY (7022 €) par an en moyenne
Université (4 ans): 1.001.500 JPY (7435 €) par an en moyenne

Total: 17.648.000 JPY (131.000 €) pour 18 ans de scolarité.

L’intérêt de ces écoles de grandes écoles? Et bien on peut passer du lycée à l’université sans passer par la case concours (contrôle continu, bien moins difficile et harassant, et avec moins de compétition que pour le concours). C’est énorme, et à plusieurs niveaux. C’est débourser beaucoup pour assurer un diplôme de renom (et un lancement de carrière) à son enfant. Mais les places sont chères; en général moins de 10% des demandeurs ont une place dans une de ces écoles. Pour y entrer? Un concours bien sûr. Mais je vous raconte pas la gueule du concours pour pouvoir entrer en maternelle. L’entretien (de l’enfant et des parents) avec le comité de sélection de l’école est décisif. Et il est difficile de dire par avance “je mettrai mon enfant dans cette école”.

On peut critiquer ce système qui ne tiendrait sûrement pas la route en France, mais ce n’est pas le but de ce billet. Ces écoles ont beaucoup d’avantages pour Ryu à mon avis; enseignement japonais pour lequel j’ai un a-priori positif par rapport à l’enseignement français, et il y a pratiquement assurance d’aller dans une université prestigieuse et donc d’enchaîner sur une belle carrière. Par contre, à la différence des autres écoles, il est impossible de décider par avance si on y mettra son enfant ou non, à cause du concours d’entrée excessivement aléatoire, qui en plus élimine 90% des candidats.

Il existe des juku de préparations à ces concours d’entrée, mais je crois que je me refuserais à y mettre Ryu. Puisque mon but est d’abord d’éviter à Ryu d’aller dans ces juku, c’est a-priori pas pour l’y mettre quand il aura 4 ans.

Conclusion

Voilà à peu près les choix qui s’offrent à nous. Rien n’est décidé, et je ne suis pas sûr qu’on ne se décide d’ici peu. Je n’ai donc pas de conclusion claire et nette à donner. Pour le moment notre cœur va plutôt vers l’école japonaise, mais l’école française est un choix viable et tout à fait d’actualité; les chances qu’on y mette Ryu sont en fait équivalentes à celles de le mettre en école japonaise.

One thought on “Réflexions sur l’école (3/3)”

  1. Juste pour apporter ma réflexion personnelle.
    Les écoles françaises ont évolué depuis notre passage et les prof/ instit également. J’étais TRES réticente et exigente face à l’école quand Tara a été en âge d’y aller. Aujourd’hui j’ai un avis contradictoire : d’un côté je trouve certains aspects du système débiles et inadaptés, de l’autre, je pense que certaines méthodes pédagogiques sont très intéressantes et que certains prof font des merveilles. Ça ne t’aidera peut-être pas mais c’est pour dire que tu pourrais être agréablement surpris par le système scolaire français.
    D’un autre côté je suis assez d’accord avec ton analyse du système japonais, même si l’école ne fait pas l’homme, du moins pas seulement elle. Ce que je peux te dire c’est que nous sommes prêts à accueillir régulièrement Ryu pour des immersions culturelles.
    Pour ce qui est de ne pas fermer de portes… je comprends d’autant plus qu’on essaye de faire la même chose pour nos filles, mais du coup, le système français étant ce qu’il est, il nous faut nous battre pour les motiver à rester à ce niveau permettant tous les choix… et par là même, on fait un choix qui n’est à priori pas le leur (elles sont plus attirées par leurs jeux que par leurs devoirs)… Je me pose des questions en ce moment sur tout ça et je ne suis pas sûre que les réponses que nous apportons sont les meilleures. J’espère seulement qu’elles ne sont pas trop mauvaises.
    En tout cas si tu peux choisir une scolarité qui t’évite les heurts incessants avec ton fils n’hésite pas une seconde.

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