Minakami Kogen 200

Nous sommes allés au ski le week-end dernier. Nom de la station: Minami Kogen 200 (nom de l’hôtel en fait, qui fait aussi station de ski). C’est dans la préfecture de Gunma, et à environ 180 km de chez nous. Le navigateur nous donnait 3,5 heures pour nous y rendre. C’était sans compter sur notre voiture qui n’était pas capable de monter les côtes verglassées, même avec des chaines.

Départ de chez nous à 22h jeudi soir, on fait les premiers 165 km en 2,5 heures, ce qui est raisonable. Les 15 derniers kilomètres, après être sortis de l’autoroute: 2,5 heures aussi. On est restés bien coincés 3 ou 4 fois, et c’est avec des techniques de fortune pour nous débloquer (en pleine nuit, sur des petites routes désertes, dans une véritable tempête de neige, par moins 10 degrés) qu’on est finalement arrivés à 3h du matin. Moi et Yukiko avons pu nous coucher à 5h du matin. Levés à 8h30 pour petit déj.

Le premier jour, vendredi donc, il a neigé et venté toute la journée, genre tempête permanente. Les enfants n’ont pas voulu rester dehors. Ryu a finalement voulu aller dehors en soirée, on en profité pour visiter les deux igloos de la station.

Un froid de canard, et l’obligation d’avoir les lunettes de ski sur la face quand on est dehors, sinon on voyait rien.

Le soir, Yukiko a été au onsen (bain de source d’eau chaude) avec les enfants. Le onsen était dehors. Yukiko a emmené son iphone dans le bain pour prendre des photos… Le plus difficile parait-il, fut de rejoindre le bain dehors, parce qu’entre le batiment et le bain, ben c’est dehors et sans protection contre les éléments. Et à poil bien sûr.


Moi j’ai pu surfer une heure. J’avais emmené mon snowboard (un vrai défi de le faire rentrer dans la voiture), mais j’avais oublié de mettre de la wax dessus. C’est impressionant comme ça ne glisse PAS DU TOUT sans wax. Alors j’ai dû louer un snowboard, j’étais vert.

Le soir, repas bien chaud…

…pause près de la cheminée du lobby…

…puis lavage de pieds de Yukiko et Ryu aux poissons…

…puis vite vite au dodo (après avoir copieusement enduit mon snowboard de wax).

Le lendemain (samedi), la neige s’est calmée le matin, donc les enfant ont pu jouer dehors. Il y avait des luges et des grosses bouées pour dévaler les pentes.

Moi j’ai pu surfer deux bonnes heures, sur des pistes rouges pour la première fois (ce n’est que la 4e fois que je vais au ski dans ma vie, pour un total de moins d’une dizaine d’heures sur un surf ou des skis).

Puis vers midi, déblayage de la voiture pendant deux heures. Avec tout ce qui est tombé, la voiture était totalement recouverte. J’avais dressé les essuis-glace pour éviter qu’ils restent gelés sur le pare-brise, mais même eux était ensevelis sous la neige. Vous voyez la voiture sur la gauche? Elle est arrivée plus de 12 heures après nous, c’est à dire après la grosse tempête de neige du vendredi. En gros, ce qu’il y a sur le toit de la voiture, c’est ce qui est tombé en environ 30 heures.


Le retour s’est bien passé, en dehors d’un virage à 450 degrés, quand la voiture est partie en vrille dans un virage sur une petite route. Une chance que la vrille se soit faite dans le sens de la route, et pas dans le précipice à gauche (il y avait une barrière de sécurité qui nous aurait arrêtés de toute façon, vu que je roulais à 30 à l’heure) ou dans le mur à droite. Une chance aussi qu’il n’y avait pas de voiture venant en sens inverse.

En gros un week-end très fatiguant mais très amusant. A renouveler.

Pub

Je l’ai enfin trouvée! Voilà une pub japonaise qui nous avait fait délirer il y a quelques années. Tenez-vous bien, la pub est pour JR (Japan Rail, compagnie de trains japonaise). Le slogan “We want snow!” était formidable à mon avis. La pub ne passait que pendant l’hiver, bien entendu.

We Want Snow!

Ce fut une idée lancée par une collègue de Yukiko. Les parents de cette amie sont des fous de ski, ils ont acheté une résidence secondaire à la montagne, et y vont toutes les deux semaines entre décembre et avril (si il y a de la neige) depuis qu’elle est toute petite. L’amie de Yukiko est donc une super-pro fan de glisse.

Elle-même s’est mise au snowboard l’année dernière, et en ce moment “s’entraîne sur les sauts”. Bonjour le niveau! Pour moi, la seule fois de ma vie où je suis allé aux sports d’hiver, c’était il y a 3 ou 4 ans, avec des amis, pour une demi-journée. Eux avaient choisi le ski, moi j’avais pris le snowboard. J’avais mis 2 heures à pouvoir me lever et rester en équilibre à peu près quelques secondes, et m’étais fêlé une côte (une mauvaise chute en avant, et mon lecteur mp3 dans la poche de ma veste avait tenté de se frayer un passage entre mes côtes).

Là, tout le monde est parti directement pour le snowboard. Trois n’en avaient jamais fait, deux n’avaient jamais été aux sport d’hiver, une était une pro. Yukiko sait skier, mais est loin d’être une pro.

Je n’avais pas envie de louer tout mon équipement, et je n’avais pas envie non plus d’aller chaparder à droite à gauche de l’équipement, donc j’ai été acheter une combinaison (et des gants et un bonnet). J’aurais bien voulu acheter la planche et les boots, mais j’ai finalement préféré ne pas me donner le budget (combi + gants + bonnet + planche + boots = grosse douille pour le porte-feuille). Je vais attendre les soldes pour la planche et les boots.

Personne n’avait de voiture, deux n’avaient pas le permis, une avait le permis mais n’avait jamais conduit de sa vie, et Yukiko…préfère me laisser conduire. On a donc loué une voiture (une assez grosse) et j’ai fait toute la route aller-retour jusqu’à la préfecture de Niigata. On y est allé le samedi 29 (départ à 6h du matin), et on est revenu le dimanche 30 (arrivée vers 20h chez nous). On a surfé le samedi de 14h à 18h (donc ça a fini en “by night”), et le dimanche de 11h à 13h (on s’est couché vers les 2-3h du matin).

Les filles sont tout le temps restées tout en bas de la piste (elles n’ont pas fait une seule remontée), avec notre super-pro leur faisant office de prof, et moi en grand égoïste j’ai enchaîné les descentes. Bien entendu, j’ai loué les boots et la planche…une sorte de gros paquebot bien lourd, bien vieux de plusieurs années, et abimé de partout 🙁

Maintenant, je sais bien freiner, et descendre du côté gauche. mais alors du côté droit (quand le dos est face à la descente), je n’y arrive toujours pas bien. Ça m’empêche de faire des descentes rapides et smooth. Alors j’ai passé tout mon temps à bosser mon équilibre et mon freinage de ce côté droit. J’ai enchaîné les chutes, à vue de nez j’ai dû tomber plus d’une centaine de fois en 6 heures.

On a eu un temps terrible; la première journée, c’était sous la pluie. 4h de snowboard sous une pluie battante, ça vous marque. A la fin des 4 heures, j’ai bu un coca-cola sorti tout droit du distributeur automatique, et j’ai trouvé qu’il était tiède 😯 … Et la combinaison qui est censée être imperméable n’a pas tenu le coup; elle a bien tenu pendant 3 heures, mais la dernière heure je l’ai faite complètement trempé. Mes compagnonnes n’ont pas eu ce problème, donc je suppose que mes nombreuses chutes (ou mes nombreuses remontées mécaniques) ont causé ce problème.

La deuxième journée, c’était sous la neige et dans le brouillard, et c’était déjà bien plus agréable. Mais j’étais tellement fatigué de la veille que je ne contrôlais plus mes chutes. J’en ai eu deux ou trois bien douloureuses, car tout simplement je tombais comme une masse. Alors je l’ai joué plus cool que la veille.

Je suis sorti de ce week-end avec des courbatures comme j’en ai rarement eu. En fait, j’ai déjà eu de telles courbatures (dans des tournois de tennis de folie, voire même quand j’avais eu la mauvaise idée d’en faire deux en parallèle), mais pas à autant d’endroits différents au même moment. En dehors des pieds, j’en avais (et ai toujours au moment de l’écriture de ce billet) partout; les mollets, les cuisses (quad, ischios, adducteurs, abducteurs), les abdos, tout le bras (y compris l’avant bras), tout le dos, et même les doigts de la main et le cou! J’ai du mal à mettre une veste tout seul tellement je ne peux pas lever les bras. Ces deux jours m’ont appris une toute nouvelle forme de douleur, même si je connaissais déjà toutes ces douleurs locales prises une à une. Vivement que je retente l’expérience, c’était beaucoup de fun!

Et puis j’ai pu passer le week-end avec quatre jeunes filles (dont ma femme), c’est toujours quelque chose que j’apprécie beaucoup. Et puis on a été au sentō (bains publics), ça faisait des années que je n’y avais pas été…ce fut la séquence nostalgie.

Tout le monde a l’air de s’être bien amusé, alors il est fort possible qu’on y retourne dans 3 semaines. Vais-je acheter une planche pendant ce laps de temps?

Les autres photos prises sont sur ma galerie de photos, mais on n’en a prises que très peu.