We Want Snow!

Ce fut une idée lancée par une collègue de Yukiko. Les parents de cette amie sont des fous de ski, ils ont acheté une résidence secondaire à la montagne, et y vont toutes les deux semaines entre décembre et avril (si il y a de la neige) depuis qu’elle est toute petite. L’amie de Yukiko est donc une super-pro fan de glisse.

Elle-même s’est mise au snowboard l’année dernière, et en ce moment “s’entraîne sur les sauts”. Bonjour le niveau! Pour moi, la seule fois de ma vie où je suis allé aux sports d’hiver, c’était il y a 3 ou 4 ans, avec des amis, pour une demi-journée. Eux avaient choisi le ski, moi j’avais pris le snowboard. J’avais mis 2 heures à pouvoir me lever et rester en équilibre à peu près quelques secondes, et m’étais fêlé une côte (une mauvaise chute en avant, et mon lecteur mp3 dans la poche de ma veste avait tenté de se frayer un passage entre mes côtes).

Là, tout le monde est parti directement pour le snowboard. Trois n’en avaient jamais fait, deux n’avaient jamais été aux sport d’hiver, une était une pro. Yukiko sait skier, mais est loin d’être une pro.

Je n’avais pas envie de louer tout mon équipement, et je n’avais pas envie non plus d’aller chaparder à droite à gauche de l’équipement, donc j’ai été acheter une combinaison (et des gants et un bonnet). J’aurais bien voulu acheter la planche et les boots, mais j’ai finalement préféré ne pas me donner le budget (combi + gants + bonnet + planche + boots = grosse douille pour le porte-feuille). Je vais attendre les soldes pour la planche et les boots.

Personne n’avait de voiture, deux n’avaient pas le permis, une avait le permis mais n’avait jamais conduit de sa vie, et Yukiko…préfère me laisser conduire. On a donc loué une voiture (une assez grosse) et j’ai fait toute la route aller-retour jusqu’à la préfecture de Niigata. On y est allé le samedi 29 (départ à 6h du matin), et on est revenu le dimanche 30 (arrivée vers 20h chez nous). On a surfé le samedi de 14h à 18h (donc ça a fini en “by night”), et le dimanche de 11h à 13h (on s’est couché vers les 2-3h du matin).

Les filles sont tout le temps restées tout en bas de la piste (elles n’ont pas fait une seule remontée), avec notre super-pro leur faisant office de prof, et moi en grand égoïste j’ai enchaîné les descentes. Bien entendu, j’ai loué les boots et la planche…une sorte de gros paquebot bien lourd, bien vieux de plusieurs années, et abimé de partout 🙁

Maintenant, je sais bien freiner, et descendre du côté gauche. mais alors du côté droit (quand le dos est face à la descente), je n’y arrive toujours pas bien. Ça m’empêche de faire des descentes rapides et smooth. Alors j’ai passé tout mon temps à bosser mon équilibre et mon freinage de ce côté droit. J’ai enchaîné les chutes, à vue de nez j’ai dû tomber plus d’une centaine de fois en 6 heures.

On a eu un temps terrible; la première journée, c’était sous la pluie. 4h de snowboard sous une pluie battante, ça vous marque. A la fin des 4 heures, j’ai bu un coca-cola sorti tout droit du distributeur automatique, et j’ai trouvé qu’il était tiède 😯 … Et la combinaison qui est censée être imperméable n’a pas tenu le coup; elle a bien tenu pendant 3 heures, mais la dernière heure je l’ai faite complètement trempé. Mes compagnonnes n’ont pas eu ce problème, donc je suppose que mes nombreuses chutes (ou mes nombreuses remontées mécaniques) ont causé ce problème.

La deuxième journée, c’était sous la neige et dans le brouillard, et c’était déjà bien plus agréable. Mais j’étais tellement fatigué de la veille que je ne contrôlais plus mes chutes. J’en ai eu deux ou trois bien douloureuses, car tout simplement je tombais comme une masse. Alors je l’ai joué plus cool que la veille.

Je suis sorti de ce week-end avec des courbatures comme j’en ai rarement eu. En fait, j’ai déjà eu de telles courbatures (dans des tournois de tennis de folie, voire même quand j’avais eu la mauvaise idée d’en faire deux en parallèle), mais pas à autant d’endroits différents au même moment. En dehors des pieds, j’en avais (et ai toujours au moment de l’écriture de ce billet) partout; les mollets, les cuisses (quad, ischios, adducteurs, abducteurs), les abdos, tout le bras (y compris l’avant bras), tout le dos, et même les doigts de la main et le cou! J’ai du mal à mettre une veste tout seul tellement je ne peux pas lever les bras. Ces deux jours m’ont appris une toute nouvelle forme de douleur, même si je connaissais déjà toutes ces douleurs locales prises une à une. Vivement que je retente l’expérience, c’était beaucoup de fun!

Et puis j’ai pu passer le week-end avec quatre jeunes filles (dont ma femme), c’est toujours quelque chose que j’apprécie beaucoup. Et puis on a été au sentō (bains publics), ça faisait des années que je n’y avais pas été…ce fut la séquence nostalgie.

Tout le monde a l’air de s’être bien amusé, alors il est fort possible qu’on y retourne dans 3 semaines. Vais-je acheter une planche pendant ce laps de temps?

Les autres photos prises sont sur ma galerie de photos, mais on n’en a prises que très peu.