Amélioration → Détérioration → Amélioration

Il suffit que je fasse un article spécifiant que Ryu va mieux, pour que son état s’aggrave.

Aujourd’hui, montée de fièvre à 38゜, vomissements jaunes, et de nouveau utilisation intempestive de couches. Yukiko ne suporte plus le toubs pour enfants près de chez nous (qui fait attendre une bonne heure en salle d’attente, même avec rendez-vous, et avec des infirmières qui lui disent “de ne pas donner à manger à Ryu avant que le docteur ne le reçoive”…comment on fait pour refuser de donner à manger à un bébé de 6 mois quand il a faim, pendant une heure, dans une salle d’attente d’un cabinet médical? Elles ont jamais eu d’enfants ou quoi?), alors elle est allée à l’hôpital (le gros dans lequel elle a accouché).

Bon…il n’y a pas encore de quoi s’inquiéter qu’on lui a répondu, mais “prenons un rdv pour demain des fois que la situation ne s’améliore pas”. On a déjà l’impression d’avoir entendu ça quelque part…mais finalement, la fièvre est tombée à 37゜ (température normale du corps: 36゜2), et les vomissements ont disparu.

A suivre.

Training Day (2)

On est allé faire le training donné par l’hôpital aux nouveaux parents. Ce training était obligatoire pour que je puisse assister à l’accouchement.

Ça a duré deux heures. On n’a pas eu de scoop, mais ce n’était pas inutile (j’aurais tout de même préféré ne pas avoir à prendre de jour de congé pour assister). A part dix minutes complètement perdues avec une jeune toubib qui essayait de parler le plus rapidement possible en n’expliquant rien du tout de ce qu’elle baragouinait, le training fut géré par une infirmière très pédagogue et qui savait parler en public (la toubib, par comparaison, ne savait pas ce que c’est que de parler à des êtres humains).

On a eu une explication sur les différentes étapes entre “tout va bien” et “le bébé est né”, en passant par “putain ce que je douille”. On a vu ce que la mère peut faire à quelle étape (prendre une douche, manger, etc.), à quel moment elle doit appeler l’hôpital, et à quel moment elle doit appeler son mari.

Et puis on a eu une petite explication sur l’accouchement en lui-même, avec le père à côté. L’accouchement dure entre quelques heures et 50 heures. Il y a des cas où il faut opérer d’urgence. Il y a des cas rares où il faut retirer l’utérus à la mère (hein?!?). Bref, “soyez prêts à tout” (Ah bon!). Et “n’oubliez pas non plus que l’enfant peut présenter des anomalies qui étaient indécelables avant la naissance, si c’est le cas, n’allez pas démonter la tête du docteur”.

La salle d’accouchement a deux lits l’un à côté de l’autre, séparé par un rideau. “Il arrive qu’il y ait deux accouchements au même moment, et si l’autre personne ne souhaite pas avoir un homme (“un civil”) dans la pièce, vous serez obligé de sortir” et d’attendre sur le banc en face de la porte.

L’homme est là pour soutenir sa femme (scoop!). “En gros, vous pouvez faire ce que vous voulez à côté de votre femme, du moment que vous suivez les directives du personnel médical. Mais essayez de réserver votre attention pour votre femme; on voit des fois des hommes ouvrir leur journal ou un magazine à côté de leur femme qui morfle…c’est pas super.” (rires dans la salle).

“Notre parking a une tarification un peu spéciale; les 6 premières heures coûtent 100 JPY (0,6 €) par heure, mais à la 7e heure, ça passe à 3000 JPY (18 €) de l’heure. Si vous restez plus de 6 heures, descendez au parking pour sortir votre voiture du parking et la rentrer de nouveau.”. Pas de réduc pour les visiteurs, bien entendu.

Horaires de visite: de 15h à 20h en semaine, et de 13h à 20h le week-end (c’est tout??). Seuls le mari, les enfants, et les parents sont autorisés à faire une visite dans la chambre (de 4 personnes). Les fleurs en cadeau sont interdites lors des visites (des fois qu’on amène des sales bêbêtes pour les nouveaux-nés en même temps).

Enfin, on a visité les chambres (pas mal je trouve), et la salle d’accouchement (lugubre je trouve). Yukiko se demandait si on avait le droit d’amener un radio-CD et d’écouter de la musique pendant l’accouchement. Elle n’a pas osé demander, parce que moi j’étais plié de rire (oops). Le quartier des chambres et la salle d’accouchement sont bien sécurisées; porte blindée (accouchement) ou vitré (quartier des chambres) à l’entrée, avec interphone obligatoire pour demander la permission d’entrer.

Tout un tas de petites règles…qui n’avaient en grande majorité rien à faire avec le fait que j’assiste à l’accouchement. Mais bon, soit…il y avait des choses intéressantes, et des “trucs” préférable de savoir.

Sixième visite reportée

Jeudi dernier, c’était le jour de la sixième visite. Surcharge de travail oblige, Yukiko appelle l’hôpital pour décommander et choisir une autre date.

Réponse de l’infirmière: “Ah mais c’est pas possible.”

– Ah? Pourquoi?

– Ben parce que c’est comme ça. Les visites, ça se fait toutes les 4 semaines. Toujours.

– Ah. Mais moi, je ne peux pas y aller. Alors on fait comment?

– Vous devez venir avant le 21 (mercredi). C’est à dire en moins d’une semaine. Sinon, toutes les données de votre suivi de grossesse seront chamboulées, et ça va pas alors. Mais la prochaine fois, vous devez absolument venir à la date fixée.

– (Grosse conne!) D’accord!

– Vous en êtes à combien de semaines, là?

– Euh? Je sais plus trop. Vers la vingtième, je crois.

L’infirmière, outrée, accusant le coup: “Vous…vous ne savez pas à quelle semaine vous en êtes??!?”

Yukiko a finit son rapport du coup de fil en me disant: “Je me suis écrasée, parce que j’ai pas envie qu’ils me fassent une crasse au mauvais moment…”.

Elle est belle la médecine, elle inspire confiance. Si même les infirmières, le dernier rempart, se mettent à se prendre pour nos maîtres ou pour des surhommes, on est tous foutus.