La proposition

Mon ancienne boss de ma boite actuelle, qui est devenue boss d’une autre équipe, me contacte pour me dire qu’il va bientôt y avoir une embauche dans son équipe, et me demande si ça m’intéresse. En dehors du langage PR minimum pour me vendre le truc, elle précise que ce sera une place à l’échelon xx, donc un boost dans le salaire.

Hum. Je suis déjà à l’échelon xx, toujours été depuis que cette boite m’a embauché il y a presque 8 ans.

Et l’équipe qu’elle dirige, au Japon, est constituée de 5 membres à Tokyo. Une des membres, je l’aime bien mais elle n’est jamais là puisqu’on l’a vendue à un client pour des années, un des membres m’est indifférent parce que sa présence est complètement évanescente au mieux, et les 3 autres membres doivent être les 3 personnes que j’apprécie le moins dans la centaine d’employées au Japon.

Pas une équipe de rêve pour moi donc. Il se trouve que toute la boite ne peut pas trop encadrer cette équipe parce qu’ils ont beaucoup de problèmes avec eux (ils ont une étiquette de gros salaires doublés de gros feignants. Surtout de gros feignants d’ailleurs, puisque gagner beaucoup n’est pas un problème en soi, du moment qu’on assume la masse de travail pour laquelle on est payé).

Je m’entends bien avec les collègues dans l’équipe où je suis actuellement. Mon salaire est déjà bien. Je bosse pas comme un malade, sauf parfois, selon les projets en cours. Je connais le boulot à faire et les outils utilisés donc je me casse pas trop la tête sur des conneries administratives, je suis pas à la ramasse, quoi!

Alors là, je vois pas bien pourquoi j’irais dans cette équipe que je peux pas voir, que tout le monde critique, pour faire un boulot où je vais devoir travailler à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, où je vais devoir converser bien plus souvent avec les clients (irrascibles pour certains bien sûr), et où je vais devoir me casser la tête et les dents sur des nouveaux outils. Sauf si on me paye un smic en plus, bien sûr (ahah). Je plaisante, ma loyauté est bien plus flexible; une moitié ou même un tiers de smic me ferait réfléchir sérieusement. Après tout, il va bien falloir payer les écoles des enfants d’une façon ou d’une autre, et je suis pas là pour me rouler les pouces mais pour toucher un virement bancaire le plus gros possible à la fin du mois. Ça fait un peu pute, hein.

Alors j’ai répondu à mon ancienne chef: ouah génial c’est vrai que ça élargirait beaucoup mon domaine de compétence avec tout plein de challenges, mais je ne me vois pas faire le saut sans une grosse motivation financière. D’ailleurs, je suis déjà à l’échelon xx, donc voilà, je crois que ça va être difficile.

Sa réponse: je suis ravie de voir que tu es intéressé, je m’en rappelerai bien quand le job sera ouvert.

Bon. C’était pas l’effet escompté.

J’imagine que quand le job sera ouvert, on me le proposera sans compensation financière, et je refuserai en racontant je sais pas quoi, mais sans mettre trop en avant que ça génère pas assez de $$$, histoire de pas trop passer pour le vénal de service. Inutile de dire que c’est aussi beaucoup parce que j’aime pas l’équipe, parce que c’est trop négatif et que là ils vont m’en vouloir.

2 thoughts on “La proposition”

  1. Pas facile les choix de vie quand ça remet beaucoup de chose en cause.

    Attention aux offres intèressante uniquement sur le plan salaire.

    Il peut y avoir de gros coup de déprime.

    J’ai moi même eu à faire un choix de vie important dernièrement qui fait que je vais rejoindre la communauté française au Japon. J’ai du mal à évaluer toutes les conscéquences et je sais que ça sera pas facile mais je vais m’y tennir 🙂

    En tout cas ma femme est ravie 😛

  2. On sait ce qu’on perd mais on ne sait pas encore (complètement) ce qu’on gagne.
    Jamais facile de changer (même si le veut depuis des années (qui a parlé d’un visa WH 😳 ) )

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