Matsuri de la crèche

Je rappelle qu’on peut traduire l’évênement par “kermesse”.

C’est avec un Ryu un peu fiévreux (environ 37゜) qu’on s’y est rendus (le 18 juillet). Il aurait fallu que Ryu soit bien malade pour qu’on n’y aille pas, Yukiko étant très motivée (il est tombé bien malade juste après…). Ce jour, après s’être réveillés d’une sieste tardive et avoir mis son kimono à Ryu, on y est allé à pied tranquillement (environ 30 min de marche). On est donc arrivés 1h en retard (la sieste fut vraiment très longue). Notez que Ryu avait un bavoir imprimé avec son nom (Yukiko l’a acheté tel que); en effet, Ryu a un nom assez probable d’apparaître sur tout ce qui concerne les évênements un peu traditionnels. Ce bavoir a eu un franc succès envers ceux qui connaissaient déjà le prénom de Ryu.


Je le dis d’emblée: ce matsuri était des plus réussis, la qualité organisationnelle du corps des nounous, leur motivation et les activités proposées étaient extrêmement satisfaisantes. J’ai été vraiment impressionné.

Dû à notre retard, nous n’avons pu faire que trois activités des quatre proposées; nous avons laissé tomber le coin “rencontre avec des étrangers” (on l’a déjà à la maison), pour faire les ateliers “construction de moulin à vent”, “maison fantôme”, et yoyo.

La construction du moulin à vent, c’était moyen. Oh, l’activité en elle-même était bien, mais Ryu n’en avait rien à foutre du moulin à vent (il a essayé de le manger), alors que tous les gens autour l’impressionaient bien plus.

La maison fantôme était formidable; basée sur l’histoire de l’excellent livre “ねないこだれだ”, les nounous ont réussi à tranformer une salle de garderie en un petit circuit peuplé des personnages du bouquin, avec des fantômes qui sortent de nulle part, et quelques effets spéciaux bien sentis. Ryu, lui, n’a eu peur de rien, mais il ne quittait pas les fantômes des yeux, les dévisageait (si on peut dire), et se demandait assez clairement ce dont il s’agissait (fronssement des sourcils etc). Qu’un fantôme le chatouille ne l’a pas dérangé le moins du monde.


Les yoyos, Yukiko en a récupéré un en vitesse alors que le matsuri était officiellement fini; il s’agit en fait d’un ballon gonflabe rempli au cinquième d’eau, avec un élastique fermant son embouchure. En attrapant l’élastique et en tapant sur le ballon avec la main, celui-ci va faire un mouvement vertical (de haut en bas, puis de bas en haut) grâce à l’inertie apportée par l’eau, et à l’élastique. Vaguement amusant, mais évidemment c’est pas de l’âge de Ryu.


Enfin, le clou du matsuri était le défilé des chars (mikoshi) construits par les enfants. Un mikoshi par classe d’âge, à partir de 3 ans. C’était mignon.


Sinon pour les impressions un peu plus générales, Yukiko et moi avons été impressionés par le taux de participation des enfants/parents. Il y a à peu près 90 enfants dans cette crèche, et à vue de nez on était à peu près à ce chiffre chez les enfants. Tous étant bien évidemment accompagnés par un ou deux parents, ça faisait du monde. Imaginez que tout ce monde tenait facilement dans la crèche; c’est une grande crèche.


Autre chose, tous les enfants de 3 ans et plus étaient en kimono. Ce n’était pas une directive donnée par la crèche, et pourtant ils étaient tous en kimono. Ça dit quelque chose sur la motivation des parents. Oh bien sûr, un kimono pour un matsuri, c’est quelque chose de banal au Japon, mais un kimono pour enfant, c’est un vêtement de plus qui va peu servir (encore moins que tous ses autres habits), et il y a des parents pas aisés financièrement.

Une journée excellente donc, et une bonne surprise au moins pour moi. Jamais un matsuri ne m’avait autant bougé intérieurement. Ryu en est sorti complètement rincé, sur le chemin du retour il dormait dans sa poussette, que je poussai dans toutes ces putains de côtes entre la crèche et chez nous (c’est San Francisco par ici).

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